23 août 2017

A Nikola Zaric

23.08.2017

©BBL_Lionel Henriod

Il nous a rendu visite au Presbytère aux premiers jours du printemps, son carnet d’artiste dans la poche, curieux comme un enfant de découvrir une répétition de La Flûte enchantée. Une visite amicale, la découverte d’un univers inconnu de lui, sculpteur solitaire façonnant dans la glaise d’étranges et fascinants humains à têtes d’animaux…

En quittant la galerie qui surplombe le studio de danse, son carnet noirci de croquis à la main, il a timidement demandé : «Je peux revenir ? J’ai une idée… » Zaric est revenu dessiner quelques fois, pour rejoindre son atelier lausannois et façonner dans la terre huit personnages de La Flûte qu’il éditera en bronze, témoignage de son admiration pour le Béjart Ballet Lausanne.

Dans un Portfolio que nous lui avons réservé dans la dernière édition de notre programme Cadanse, il a écrit : « Ces différentes personnalités qui se mêlent pour former une compagnie, ce travail d’équipe, cette union sacrée m’ont profondément touché. On s’est croisé, je me suis approprié un peu de leur vie par le trait, peut-être ont-ils senti mon regard, peut-être pas. Cet univers où ils sont toujours ensemble pour atteindre une forme de tension m’a fasciné tout en faisant surgir une pointe de jalousie chez le sculpteur, toujours seul dans son coin…»

A son épouse Brigitte, à sa fille Nanouchka, Gil Roman et le Béjart Ballet Lausanne expriment leur plus profonde sympathie et leurs sincères condoléances.

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