Le chef d’œuvre théâtral de Shakespeare est encore aujourd’hui l’une des œuvres les plus jouées du monde, en raison sans doute de la folie permanente qui nous entoure, cette folie qui continue de nous provoquer et de nous fasciner.
Hamlet est d’une divine beauté, très physique et… métaphysique. Tous les rôles de cette tragédie sont présents dans nos vies. Ils nous hantent, ils sont pleins d’angoisses, de drames et d’amour intense aussi, de tendresse. Avec Shakespeare, nous plongeons dans une atmosphère hypnotique où les relations magnétiques qu’entretiennent les personnages sont révélées par les danseurs. C’est, leur ai-je dit, un vertigo que nous allons créer, un vertige : cette illusion de mouvement de ce qui nous entoure, cette sensation de déplacement de soi même dans l’espace.
Entre les pas que j’invente, entre la musique, je parle avec Maurice Béjart à qui je souhaite rendre hommage, tant son influence se reflète indubitablement dans mon travail. Je me promène invisiblement avec chaque danseur en insérant le mouvement dans la parole et la parole dans un mouvement très rapide, très enlevé.
Mes œuvres sont toujours consacrées au comportement humain qui découle de motivations concrètes, d’états d’esprit et de sentiments présents, ainsi que d’univers secrets, mystiques, d’un autre monde, de vérités éternelles… Hamlet explore les marges et les souterrains de l’âme humaine. Il ouvre, avec une clé invisible, les portes, le cœur des hommes et des femmes : langue universelle, la danse est cette clé.
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