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Zarathoustra, le chant de la danse
Maurice Béjart

« Je ne pourrais croire qu’en un Dieu qui saurait danser. »

Friedrich Nietzsche, Ainsi Parlait Zarathoustra.

« Zarathoustra est un danseur »… Il est étrange que cette courte phrase de quelques mots, répétée plusieurs fois dans différents ouvrages et même dans son dernier livre Ecce Homo, n’ait pas semblé frapper les nombreux commentateurs de Nietzsche !

Souvent il compare Zarathoustra et Dionysos, le héros de son premier ouvrage La naissance de la tragédie (1871), lui aussi Dieu du Théâtre, de la Danse et de l’extase du mouvement. Parcourons les chapitres de ce poème qu’est… Zarathoustra. La Danse y revient sans cesse, comme une obsession à la fois spirituelle et physique, qui nous force à penser. Mais comment penser sans danser, comment comprendre quoi que ce soit à l’existence sans ce mouvement rythmique connecté au plus profond de l’être ?

La pensée de Nietzsche, déformée, mal comprise et même truquée et faussée par des héritiers sans scrupule a servi, hélas, de caution aux idéologies les plus lâches et les plus meurtrières, transformant ce génie sensible en apôtre d’un régime monstrueux. Mais relisons ces quelques citations d’un homme jeune et sensible, musicien capable de fasciner un auditoire pendant des heures avec son piano en improvisant et avouant timidement : « Oui, on m’a souvent vu danser… » dans les montagnes entre Portofino et Gènes !

Que ce ballet soit donc, à travers ce génie, un hymne au corps humain dansant au-delà des Siècles, des Races et des Civilisations.

Que ce ballet soit « LE CHANT DE LA DANSE ».

Maurice Béjart

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