Le Presbytère… s’invite pour les fêtes

En guise de feu d’artifices, Gil Roman et sa compagnie mettent Le Presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat (« Ballet for Life ») à l’affiche du Plan_B à l’attention du public. Quatre représentations exceptionnelles proposées dans des conditions uniques, à (re)voir dès le 14 décembre à Lausanne.

 

Pièce à part dans l’univers chorégraphique de Maurice Béjart, Le Presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat (« Ballet for Life ») occupe une place tout aussi particulière dans le cœur du public du Béjart Ballet Lausanne. Créé en 1996 au Théâtre Métropole à Lausanne, ce ballet d’amour et d’espoir a été réglé sur des musiques de Queen et de Mozart en mémoire de deux icônes de la scène, Jorge Donn et Freddie Mercury, tous deux emportés par le SIDA.

Célébration de la jeunesse, Le Presbytère (…) n’a jamais quitté le haut de l’affiche. Pour les fêtes
de fin d’année, le directeur artistique de la compagnie le présente dans des conditions jamais proposées à ce jour : dans le Plan_B au cœur du studio principal du BBL à Lausanne, équipé d’un gradin de 100 places. « Show must go on! »

 

Mesures sanitaires

> Présentation du Certificat Covid et d’une pièce d’identité.

> Port du masque obligatoire.

> Distributeurs automatiques de gel hydroalcoolique disponibles dans tout le bâtiment.

 

 

Le Presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat

Chorégraphie : Maurice Béjart

Musique : Queen, Wolfgang Amadeus Mozart

Création costumes : Gianni Versace

Création lumière : Clément Cayrol

Réalisation lumière : Dominique Roman

Montage vidéo : Germaine Cohen

Première : Salle Métropole, Lausanne – 15 décembre 1996

Reprise : Teatro Comunale, Vicence – 8 mars 2008

 

Il y a un peu plus de trente ans, au milieu de la surprenante musique de Berlioz entrecoupée de bombardements et de bruits de mitrailleuses, un Frère Laurent peu conventionnel s’écriait devant Jorge Donn et Hitomi Asakawa : « Faites l’amour, pas la guerre ! ».

Aujourd’hui, Gil Roman, qui a à peu près l’âge de la création de mon Roméo et Juliette, entouré de danseurs qui n’ont jamais vu ce ballet répond : « Vous nous avez dit : faites l’amour, pas la guerre. Nous avons fait l’amour, pourquoi l’amour nous fait-il la guerre ? ».

Cri d’angoisse d’une jeunesse pour laquelle le problème de la mort par l’amour s’ajoute à celui des guerres multiples qui n’ont pas cessé dans le monde depuis la soi-disant FIN de la dernière guerre mondiale !

Mes ballets sont avant tout des rencontres : avec une musique, avec la vie, avec la mort, avec l’amour… avec des êtres dont le passé et l’œuvre se réincarnent en moi, de même que le danseur que je ne suis plus, se réincarne à chaque fois en des interprètes qui le dépassent.

Coup de foudre pour la musique de Queen. Invention, violence, humour, amour, tout est là. Je les aime, ils m’inspirent, ils me guident et, de temps en temps dans ce no man’s land où nous irons tous un jour, Freddie Mercury, j’en suis sûr, se met au piano avec Mozart.

Un ballet sur la jeunesse et l’espoir puisque, indécrottable, optimiste, je crois aussi malgré tout que the show must go on, comme le chante Queen.

Maurice Béjart

 

 

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