Dix-huit jours durant, le Béjart Ballet Lausanne a séjourné à Tokyo dans les conditions sanitaires définies par la quarantaine en vigueur pour tous visiteurs étrangers. Mais le confinement strict imposé aux danseuses et danseurs - sinon pour se rendre au théâtre du Bunka Kaikan voisin - a été compensé par l’exceptionnel accueil du public japonais. Un public qui, faute aux mesures de lutte contre la pandémie, attendaient le retour de la compagnie depuis deux ans.
Cette nouvelle tournée du Béjart Ballet Lausanne à Tokyo s’est déroulée en deux parties. Premier temps fort : la présentation, en première asiatique et devant plus de 4000 spectateurs, de Tous les hommes presque toujours s’imaginent, de Gil Roman. Créé en 2019 à l’Opéra de Lausanne, entièrement chorégraphié sur les compositions du musicien new-yorkais John Zorn, ce voyage chorégraphique au-delà des murs érigés par la conscience a fait très forte impression, le public ovationnant les trois représentations et ses artistes. Présenté dans la foulée par une compagnie radieuse, les deux ballets de Maurice Béjart, Brel et Barbara (première au Japon) et Boléro ont fini d’emporter la foule…
Deuxième temps fort : Le Presbytère n’a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat de Maurice Béjart, dansé dans la seconde moitié de cette semaine de spectacles. Présenté pour la 5ème fois à Tokyo, cet hymne à la jeunesse sur des musiques de Queen et de Mozart ne cesse d’être plébiscité… et d’atteindre au cœur : les quatre représentations, ont déclenché des tonnerres d’applaudissements.
De retour cette semaine à Lausanne, la compagnie reprendra le chemin de son studio pour préparer la suite de la saison. Le prochain rendez-vous est fixé en Suisse le 24 novembre 2021 à Guin-Düdingen. Au programme : t ’M et variations… de Gil Roman, ballet imaginé sous la forme d’un journal adressé à Maurice Béjart.
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