22 septembre 2023

Le BBL fête la Grange sublime

Le BBL fête la Grange sublime

Les 30 septembre et 1er octobre prochains, la compagnie danse trois chorégraphes pour la fermeture (d’hiver) du Théâtre du Jorat : Maurice Béjart (L’Oiseau de Feu), Gil Roman (Basso Continuum), et Joost Vrouenraets (Bye bye baby blackbird).

 

Il y a trois ans, répondant à l’invitation du Théâtre du Jorat, Gil Roman imaginait Basso Continuum, pièce chorégraphique pour huit danseurs et une contrebasse ­– celle du compositeur lausannois Richard Dubugnon. Hélas ! S’invitant en dernière minute, le COVID privait la Grange sublime de la création de ce voyage initiatique, un voyage « de l’ombre à la lumière » pour le musicien qui l’accompagne sur scène. Comment imaginer alors retrouver Mézières sans Basso Continuum, alors que la Grange sublime s’apprête à plonger dans l’hiver…

Voyage initiatique toujours, mais avec Joost Vrouenraets, chorégraphe néerlandais invité de la compagnie. Fruit d’une introspection profonde, son ballet Bye bye baby blackbird anticipe le processus de deuil d’une disparition programmée, les échos de l’absence physique d’un être cher. Dans la succession de tableaux qui pulsent au rythme des compositions telluriques du monument de la country Johnny Cash, Bye bye baby blackbird s’offre comme une étreinte dans la lumière qui ondoie au cœur de l’obscurité.

L’Oiseau de Feu, musique de Stravinsky, ne se présente plus  – « Phénix qui renaît de ses cendres », « Oiseau de vie et de joie, immortel, dont la splendeur et la force restent indestructibles, internissables », écrivait Maurice Béjart. Pour son Oiseau, le chorégraphe ne choisit pas la partition initiale de Stravinsky de 1910 mais l’ultime Suite pour orchestre que le compositeur en avait tiré lui-même en 1945. Tournant le dos à la version de Diaghilev et de ses ballets russes, Béjart n’a qu’une ambition : « Greffer sur cette partition des émotions modernes, contemporaines ». ET revenir au credo de Rimbaud : « Être absolument moderne ».

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