15 juin 2024

Le Théâtre de Beaulieu ovationne la Première du Béjart Ballet Lausanne

Les 40 danseuses et danseurs de la compagnie ont offert, hier soir à guichet fermé à Lausanne, un spectacle exceptionnel, premier d’une série de six représentations. Avec deux nouvelles créations chorégraphiques et Boléro, de Maurice Béjart, au programme, la soirée a enchanté le public.

 

Les quelques 1600 spectateurs du Théâtre de Beaulieu ont fait vibrer les murs de la salle, vendredi soir, en ovationnant les deux créations dévoilées en première mondiale, Hamlet, de Valentina Turcu, et Rhapsody in Blue, de Giorgio Madia, ainsi que le ballet signature de Maurice Béjart, Boléro, interprété pour l’occasion par Julien Favreau, le directeur par intérim de la compagnie lausannoise. Une cerise sur un gâteau de choix !

 

Proposé par la chorégraphe slovène Valentina Turcu, Hamlet ouvrait les feux d’une soirée promise à un bouquet d’artifices. Inspiré de l’œuvre de William Shakespeare, ce ballet, à la fois physique et métaphysique, explore les recoins sombres de l’âme humaine et plonge au cœur de la folie. Interprétée par 11 danseuses et danseurs, la pièce emmène le public dans une atmosphère hypnotique où les jeux de séduction se disputent la trahison. Mêlant des compositions de Max Richter, Muse et Cigarettes After Sex, la bande-son accompagne à merveille la démarche de cette ex-danseuse du BBL qui revisite des œuvres classiques en leur apportant une dimension contemporaine.

 

Au tour du chorégraphe italien Giorgio Madia de présenter son Rhapsody in Blue. Deuxième collaboration pour le BBL après Swan Song, en 2016, Rhapsody in Blue, réglé sur la célèbre partition de George Gershwin, développe de nouvelles formes de danse, exprime un nouveau langage. « J’aspire à célébrer la beauté et le pouvoir de la musique comme expression directe de l’âme en me mettant humblement et fièrement à son service, explique cet ancien danseur du Ballet du XXe Siècle et du BBL, peut-être dans l’esprit de la composition de 1924. »

 

L’apothéose, enfin avec Boléro, le classique de Maurice Béjart. Au centre de la table rouge passion, Julien Favreau « est » La Mélodie, l’interprète envoûtant d’une danse sensuelle et animale, encouragé par les danseurs qui l’entourent, symbolisant le rythme de la partition de Ravel. Tout a été dit et écrit sur ce ballet créé sur la partition de Ravel en 1961. Mais sa fascination reste, intacte.
Les représentations se poursuivront jusqu’au 20 juin et affichent complet.. La promesse d’une série de soirées inoubliables pour les amateurs de danse et les fidèles du Béjart Ballet Lausanne!

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