22 juin 2023

MERCI LAUSANNE

L’autre chant de la danse résonne au-delà

« Un spectacle éblouissant ! », « Une chorégraphie et des décors époustouflants ! », « Un moment de grâce ! », « Des danseurs extraordinaires au service d’un ballet tout en nuances et en surprises ! », « Signé d’une petite dame de génie ! » … Le public ne tarissait pas d’éloges à l’issue des représentations de L’autre chant de la danse, création mondiale de Yuka Oishi dansée à cinq reprises par le Béjart Ballet Lausanne au Théâtre de Beaulieu.

 

Voix singulière de la chorégraphe japonaise Yuka Oishi, L’autre chant de la danse aura marqué d’une forte empreinte le retour estival du Béjart Ballet Lausanne au Théâtre de Beaulieu. Après Wien, Wien, nur du Allein de Maurice Béjart, présenté au même endroit en décembre dernier, 40 ans après sa création à Bruxelles, c’est une nouvelle démonstration de talent auquel se sont livrés les 39 danseuses et danseurs de la compagnie de Gil Roman, du 16 au 21 juin dernier. Une démonstration ovationnée par près de 5000 spectateurs !

Le Théâtre de Beaulieu n’aura pas souvent résonné d’autant de cris de joie au tomber du rideau…  Inspiré par la lecture du livre éponyme de Maurice Béjart dans lequel il consigna songes et pensées, d’enfance et d’ailleurs, réels ou fantasmés, L’autre chant de la danse, réglé au cordeau sur la 3e Symphonie de Gustav Mahler, se présente comme un voyage intérieur : une odyssée chargée
de symboliques et de mystères, une quête du sens de la vie à travers des bribes de souvenirs et de pensées, jusqu’à l’éblouissement.

Deuxième création de Yuka Oishi pour le BBL après 空Ku en 2018, L’autre chant de la danse marque une première dans l’Histoire de la compagnie. Yuka Oishi est la première chorégraphe à qui Gil Roman a offert les clés du BBL pour une soirée entière. « C’est une artiste talentueuse et généreuse que je suis depuis longtemps », confie le directeur artistique du Béjart Ballet Lausanne, admiratif. « Je sens que ma mission de créateur est de tisser des liens entre le passé, le présent et le futur, et de les transmettre, relève son invitée. À travers cette création, je cherche à exprimer par la danse les différentes émotions qui surgissent en chacun de nous, les différentes formes d’amour et la lumière que possède l’âme. Des éléments invisibles à l’œil nu mais qui existent toujours, en toutes circonstances. »

À peine les lumières du Théâtre de Beaulieu éteintes, le BBL s’apprête à prendre la route de sa fin de saison. Le Béjart Ballet dansera à Grenade les 30 juin et 1er juillet (Le Presbytère…), à Carcassonne le 8 juillet (7 danses grecques, Alors on danse… !, Boléro), Vaison-la-Romaine le 11 (7 danses grecques, Alors on danse… !, Boléro) et enfin Martigny les 14 et 16 juillet (Alors on danse… !, L’Oiseau de Feu, Boléro). Il reprendra la route après la pause estivale, avec une première étape à Mézières pour deux représentations dès le 30 septembre (« Carte blanche »).

Cette fonction a été désactivée